L’épée médiévale, une arme emblématique
Il n’y a pas d’arme plus connue que l’épée médiévale. Souvent représentée dans la littérature et dans les films, c’est l’objet que l’on retrouve le plus régulièrement dans les collections et les reconstitutions historiques aujourd’hui.
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Qu’est-ce qu’une épée ?
Avant de se pencher sur les différents types d’épées que l’on peut retrouver à l’époque médiévale, il est judicieux d’expliquer rapidement ce qu’elles sont.
On parle d’épée lorsque que la lame de l’arme dépasse les trente centimètres. En dessous on parlera de dague ou de poignard, voire de couteau. La lame doit également être à double tranchant. C’est-à-dire qu’elle doit être tranchante des deux côtés de la lame sauf quelques exceptions pour le monde viking.
Une épée est toujours composée de quatre parties.
- La lame est la partie tranchante. Elle est elle-même divisée en deux parties : le fil qui sont les côtés tranchants et le plat qui est comme son nom l’indique la partie plate de la lame.
- La garde est la partie qui protège la main des coups ennemis et donne souvent la forme de croix à une épée.
- La poignée qui est tout simplement la partie qui vous permettra de tenir l’épée médiévale.
- Le pommeau qui termine l’épée à son extrémité et vous permet d’éviter que votre main ne glisse de la poignée en formant une butée.
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La symbolique de l’épée médiévale
L’épée est une arme courante au Moyen-âge et elle est fortement représentée sur les tapisseries, les peintures et les enluminures de l’époque.
C’est avant tout l’arme de guerre par excellence. Elle est présente sur tous les champs de bataille du Moyen-âge. C’est l’arme qui permet d’être au plus proche de son adversaire lors des combats. Elle est donc considérée comme le symbole du courage et de la force. Véritable alliée dans la bataille, on va même jusqu’à donner des noms ou des surnoms à son épée à l’époque médiévale à l’instar de “Courtoise”, “Fineguerre” ou bien encore la célèbre épée de Charlemagne “Joyeuse”.
L’épée médiévale est également un marqueur primordial d’appartenance sociale. Son temps et sa difficulté de réalisation en font un objet coûteux que le tout venant ne peut pas se permettre d’acheter. Les épées sont même transmises de génération en génération. Créée pour le combat, elle est l’arme du chevalier puis de la noblesse. Notez la différence avec la hache qui est considérée comme une arme moins noble puisqu’elle est un outil agricole à la base. Cette dernière sera surtout utilisée par les guerriers scandinaves pour asséner des coups puissants dans les boucliers ennemis.
L’épée médiévale occidentale
Elle est à différencier avec l’épée que l’on retrouve dans le monde viking. En occident à l’époque médiévale les épées se divisent en trois catégories.
– L’épée à une main : elles permettent en général au combattant de pouvoir avoir un bouclier et plus rarement deux armes à une main sur le champ de bataille. Les plus courtes sont privilégiées par les archers par exemple leur permettant de plus amples mouvements tout en ayant de quoi se défendre si un ennemi arrive jusqu’à eux. La Spatha est l’épée médiévale occidentale à une main la plus connue jusqu’au XIe siècle. Elle est utilisée par les romains durant l’antiquité dès le IIIe sècle et ne perdra pas de sa popularité puisque les vikings eux-mêmes continuent à s’en inspirer !
– L’épée à une main et demi : on ne vient pas de l’inventer, promis ! Assez longues, elles peuvent atteindre jusqu’à 100 cm. Au choix, elles sont donc utilisables à une ou deux mains en fonction de la volonté de porter un coup de taille ou d’estoc à l’ennemi. L’épée bâtarde représente parfaitement cette catégorie d’arme. Plus tardive cette épée est utilisée de 1350 à 1550 et se veut plus pointue que les épées qu’elle succèdent. L’intérêt est simple, son profil plus fin et sa lame plus longue permettent aux combattants de percer les armures qui sont de plus en plus complètes et résistantes.
– Et naturellement l’épée à deux mains : ces dernières apparaissent au XIIIe siècle. Longues, ces épées mesurent entre 100 et 150 cm. Les épées à deux mains sont régulièrement utilisées lors des batailles médiévales.
En plus d’être psychologiquement impressionnantes elles permettent également de faucher les lignes ennemies et d’être mieux armé face à la cavalerie.
La Claymore et l’Espadon sont deux types d’épée à deux mains très répandus au moyen-âge. Sans oublier le Brand d’Arçon qui est une longue épée qui permet à un chevalier qui tombe à terre de pouvoir se défendre.
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Les épées du monde viking
L’une des épées vikings la plus connue est le scramasaxe. Sa lame est parfois inférieure à 30 cm ce qui range cette arme dans la catégorie des couteaux mais lorsqu’elle est plus grande elle est bien considérée comme une épée par les spécialistes.
Sa forme particulière rend cette épée reconnaissable parmi bien des autres. En effet, sa lame est souvent biseautée à son extrémité. L’autre particularité de cette épée est que la lame ne possède pas un double tranchant. Le scramasaxe possède un seul fil tranchant à la différence des épées occidentales. Il est à noter que le scramasaxe ne possède pas de garde pour protéger la main.
L’épée viking est une épée à une main qui est l’évolution directe de la spatha occidentale. Elle permet aux guerriers de se battre avec plus d’aisance que les épées à deux mains qui sont d’ailleurs plus rares dans le monde viking. Le pommeau est souvent massif et décoré de bourrelets.
Le fer et les métaux sont des denrées rares et recherchées dans le monde scandinave ce qui apporte beaucoup de valeur à l’épée aux yeux du guerrier viking.
N’oubliez pas que l’épée dans le monde Scandinave est un objet qui a son importance car les guerriers étaient enterrés avec. Généralement posée à droite du défunt, elle lui permet d’assurer dans l’au-delà son statut de fier combattant.