Armée médiévale : costumes emblématiques et décorum
Vous rêver d’intégrer une armée médiévale ? Voici quelques points historiques essentiels qui vous aideront à composer votre costume médiéval. Membre de l’infanterie, archer ou chevalier, équipez-vous et rejoignez le campement !
Quelques rappels historiques sur l’armée médiévale
D’une armée de métier à l’armée médiévale
La fin de l’empire romain avec ses immenses armées de métier laisse place à une toute nouvelle forme d’organisation militaire. Les soldats ne sont plus professionnels ; ce sont des hommes “libres” qui doivent répondre à l’appel des bans des plus puissants. On parle alors “d’ost”, sorte de service militaire que les vassaux, vavasseurs et certains villains doivent honorer.
Ces soldats improvisés ne sont pas rémunérés. Ils peuvent espérer une partie du butin, souvent obtenu par le pillage. Gagner, c’est survivre et par conséquent se servir. Le puissant à la tête de son armée médiévale doit seulement nourrir et armer ses hommes.
Evolution stratégique de l’armée médiévale
Jusqu’au VIIIème siècle, les armées et les stratégies militaires étaient essentiellement basées sur l’infanterie médiévale. Le gros des troupes était donc composé d’hommes, à pied, généralement équipés d’armes et d’armures hétérogènes. Les plus pauvres d’entre eux étaient souvent relayés aux premières lignes. A l’arrière, les combattants les plus aisés jouissaient d’équipements plus qualitatifs, complets et lourds.
A partir du VIIIème siècle, les unités à cheval se développent largement en Europe, notamment du fait de la généralisation de l’étrier, permettant une meilleure maîtrise des équidés sur les champs de bataille. C’est l’apparition de la cavalerie médiévale qui quelques siècles plus tard deviendra la chevalerie.
Les différents soldats qui composent l’armée médiévale
Choisir un costume de fantassin médiéval
Appartenant à l’infanterie, le fantassin médiéval est un homme d’arme à pied. Composante essentielle de l’armée médiévale, le fantassin permet le combat en ligne. Sa tenue est légère et ses armes hétérogènes (épée, masse, lance, etc.). Il faudra attendre la fin du Moyen-âge pour voir apparaître des fantassins lourds équipés d’armures complètes qui, quelques décennies plus tard, deviendront obsolètes face à la normalisation des armes à poudre.
Pour un costume de fantassin, vous devez vous procurer :
- Une cotte de maille pour se protéger des flèches ennemies,
- Un gambison (ou Jaque), qui est un long vêtement en tissu épais ou bien en peau. Jusqu’au XIème siècle ce vêtement lourd était glissé sous la cotte de maille. Il passera dessus ensuite.
- Un casque lourd pour se protéger des coups directs, mais largement ouvert pour permettre une vision maximale (à la différence des cavaliers).
- Une arme médiévale, que ce soit une hache, une épée à une main ou une lance pour résister aux assauts de la cavalerie. Un bouclier peut compléter l’équipement (mais uniquement si vous n’avez pas de lance !).
Si vous souhaitez combattre réellement, il vous faudra une arme adaptée. Chez Living History Market, il est notamment possible de trouver des répliques optimisées pour les reconstitutions (légères et émoussées). Par exemple, cette épée de style anglo-saxon (époque Xème siècle).
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L’archer, pour un costume à petit budget
L’utilisation des arcs s’est démocratisée à l’époque médiévale. Les archers sont largement emplyés sur les champs de bataille. Ils permettent de faire de lourds dégâts sur les unités d’infanterie, souvent en formations serrées. L’archer médiéval ne fait pas partie des classes aisées et son équipement est donc l’un des moins coûteux. La légèreté de son équipement lui permet de facilement manœuvrer sur le champ de bataille.
L’archer, d’après les textes d’époque, ne porte pas toujours un casque. S’il en porte un, le casque sera léger pour une totale visibilité.
En guise de vêtements, l’archer porte des tenues assez amples qui lui permettent d’être libre de ses mouvements.
Il arbore parfois une protection de cuir au niveau du torse, ainsi qu’un brassard sur les avant-bras. A noter que certains parviennent à s’équiper d’une cotte de mailles.
Naturellement, il possède un long arc qui lui permet de tirer une flèche sur presque 400 mètres. Les archers possèdent également des armes de corps à corps telles que de petites épées et des gourdins.
Le chevalier, pour avoir la grande classe
La cavalerie devient rapidement un élément essentiel dans la composition de l’armée médiévale au Moyen-âge. Unité mobile de prestige, souvent composée de nobles, elle arbore des équipements d’un tout autre acabit.
Les armures des chevaliers sont lourdes et complètes. Majestueuses, elles doivent également montrer que le propriétaire est une personne importante au sein de la société médiévale. Dessous, le chevalier possède en général une cotte de mailles.
Les casques, à la différence de ceux de l’infanterie, recouvrent l’intégralité du visage. Ils permettent une meilleure protection mais réduisent fortement la visibilité.
Le chevalier possède toujours une épée de qualité. Il privilégiera néanmoins une longue lance pour les charges afin d’avoir plus d’allonge que les hommes à pieds.
Une épée de ce type sera idéale pour compléter un costume de chevalier. Emblématique de la fin du Moyen-Age, elle mesure prêt d’un mètre. Living History Market la propose en version ultra légère et émoussée pour le sport de combat et la reconstitution.
Le campement en temps de guerre
Le camp de siège médiéval est un mélange de longues tentes coniques et rectangulaires qui arborent les blasons et les bannières des nobles qui y résident.
Sébastien Baron de l’Atelier Salamandre crée de superbes moulages en pierre reconstituée pour donner vie aux blasons les plus divers. Ici, ce blason salamandre fera des merveilles dans un camp de siège acquis à la cause de François Ier (XVIème siècle).
Les tentes médiévales principales sont équipées d’un lit de camp, de quelques chaises et d’un bureau. Certaines abritent un coffre, élément primordial pour ranger les éléments les plus précieux et la vaisselle nécessaire aux repas.
Ce coffre, fabriqué par l’Atelier Virtus, est fortement inspiré d’un coffret du XVème siècle présenté au Musée des Arts Appliqués de Cologne (Allemagne). Cette très belle pièce trônera à merveille dans vos quartiers de campagne.
La soldatesque se partage des tentes étroites où sont amassées des paillasses. Dehors, le campement est généralement jonché de feux de camps où se retrouvent les soldats pour faire chauffer leur nourriture.
Les camps sont généralement ceinturés de barricades et de pieux en bois qui permettent de ralentir les charges de cavalerie adverse. A l’intérieur de ces fortifications de fortune, il est possible de retrouver des écuries temporaires, des marchands en tout genre et des forges pour réparer les armes. L’endroit idéal pour se reposer d’une rude journée de guerroiement !
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